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Miss France

MARINE LORPHELIN : « C’était magique ! »

Et une de plus ! Marine Lorphelin, sacrée Miss France 2013 en décembre dernier, a longtemps pratiqué l’athlétisme, comme nombres de celles qui l’ont précédée. La Bourguignonne de vingt ans, plusieurs années licenciée à l’EA Mâcon, a même fait partie des meilleures minimes françaises au triple saut. Souvenirs, souvenirs…

ATHLETISME MAGAZINE : Vous êtes la quatrième Miss France en sept ans à avoir écumé les pistes d’athlétisme…
MARINE LORPHELIN : J’ai fait de l’athlé pendant cinq ans. Jusqu’à mes douze ans, je pratiquais la gymnastique. Mais j’étais trop grande et j’avais des problèmes de dos. J’ai rencontré au collège une copine, qui m’a décrit la bonne ambiance des compétitions d’athlétisme. Je l’ai donc suivie. Pendant un an, j’ai continué la gym en parallèle de l’athlé. Puis j’ai décidé de ne rester que sur les pistes.

Quels souvenirs gardez-vous de vos débuts ?
Je me suis retrouvée à l’EA Mâcon, un club assez familial et pas trop élitiste. Ça m’a tout de suite plu. Il y avait une super bonne ambiance. Je n’étais pas du tout branchée endurance. Ce que j’aimais, c’étaient les épreuves techniques. Lors des compétitions à l’automne, les conditions étaient parfois un peu difficiles dehors. Mais c’était toujours sympa.

Vous avez atteint un niveau très intéressant, puisque vous détenez encore le record de Bourgogne minimes au triple saut…
Ah bon, je l’ai encore ! Je ne le savais pas. J’avais dû sauter dans les dix mètres.

Non, il est à 11,37 m…
Ah oui, quand même.  Le triple, c’est plus technique que physique, même si l’effort est assez violent. C’est une discipline qui me convenait bien, avec mes grandes jambes. J’aimais bien l’idée d’aller toujours le plus loin possible. J’ai aussi fait de la longueur et des haies.

Vous vous entraîniez sérieusement ?
J’allais au stade deux fois par semaine. Les séances se déroulaient sur le stade du club, qui mériterait d’ailleurs d’être rénové. Cela fait plusieurs années qu’on en fait la demande. On va dire qu’il a bien vécu… Je m’entraînais l’hiver dans un petit gymnase. À l’intérieur, on pouvait faire de la musculation. Mais ça n’était pas vraiment mon truc. C’est sûr qu’on préfère profiter de ses soirées à cet âge-là. Mais ce qui me motivait, c’était de retrouver les copains. J’aimais le côté « équipe ».

L’athlétisme est pourtant un sport individuel…
C’est vrai ! Mais on ne vivait pas notre sport comme ça à l’EA Mâcon. Les entraînements, on les faisait toujours à plusieurs. Les déplacements étaient géniaux, on partait avec le bus en compétition, parfois pour tout un week-end. Je me rappelle des matchs interligues qui se déroulaient dans la zone nord-est. On a aussi participé une fois, avec mon club, aux championnats de France jeunes par équipes à Dreux. On a terminé deuxièmes. C’était magique ! Participer individuellement aux championnats de Bourgogne, c’était également gratifiant.

Vous avez participé une fois à un heptathlon en minime, conclu avec un total 2 777 points. Vous vous en souvenez ?
Oui, le 1 000 m pour finir, c’était horrible, une torture pour moi. J’avais du mal psychologiquement. Mes coaches devaient me préparer mentalement. C’est un peu contradictoire mais, après, je me suis mise au 400 m haies. Il y avait de la souffrance. J’avais du mal à en faire en compétition. Mais c’était une bonne distance pour moi, contrairement au 100 m haies. En fait, je n’étais pas une vraie sprinteuse. J’ai tellement souffert à l’entraînement… Mais ça passait car on était à plusieurs.

Vous avez finalement rangé vos pointes au placard il y a trois ans…
J’ai arrêté quand je suis entrée en première année de médecine. Je ne pouvais pas aller à l’entraînement. J’aimerais reprendre l’athlétisme mais je n’ai pas encore réussi à m’organiser. Avec d’autres Miss France, on essaye de se préparer pour participer au prochain marathon de Paris. On est à quatre donc on va le faire en relais, pour l’association Mécénat Chirurgie Cardiaque. J’ai hâte de voir comment je vais pouvoir m’en sortir, moi qui ne supporte pas le demi-fond. Je vais tenter d’aller courir deux fois par semaine, pour au moins garder la forme. J’aime bien faire du footing pour me défouler, prendre l’air et me sentir bien. Mais je ne suis pas non plus une dingue, prête à aller courir une heure trente !

Vous êtes restée en contact avec vos camarades de club ?
Oui, bien sûr. Je suis leurs résultats. Un ancien athlète de l’EA Mâcon a participé aux Jeux paralympiques en tant que guide. Il est désormais au Dijon UC, le plus gros club de Bourgogne. C’est un peu l’Insep du coin. J’ai suivi un peu les championnats de France Elite en salle. Marthe Mioland, une fille de mon club, a terminé sixième de la finale du triple saut.

Et l’actualité de l’athlétisme, vous vous y intéressez ?
Je suis une fan des Jeux olympiques. Je les ai suivis à fond. J’ai adoré le sacre de Renaud Lavillenie au saut à la perche. Il y a aussi eu Bolt, la désillusion de Lemaitre. Sinon, j’aime bien Teddy Tamgho et son image de showman. Même s’il a un côté bad boy, c’est un immense champion. J’apprécie aussi une fille comme Eunice Barber ou la génération Arron-Hurtis. Et puis il y a Myriam Soumaré, une athlète géniale et pleine de vie.

Que vous a apporté l’athlétisme dans votre vie ?
Ce sport demande un travail sur soi. Il faut toujours se remettre en question et aller régulièrement à l’entraînement. Cela demande une régularité, on doit se donner les moyens de réussir. L’athlétisme m’a aussi permis de me sentir bien dans mon corps. Et moi qui suis un peu de nature stressée, j’ai beaucoup progressé dans la gestion de mes émotions grâce à la compétition. J’y ai vécu de grands moments. Je me souviens encore de ces moments horribles dans les starting-blocks…

LES RECORS DE MISS FRANCE
En cadette
60 m haies (76) : 9’’80 ; 100 m haies (76) : 15’’82 ; 400 m haies (76) : 71’’60
En minime
100 m : 13’’94 ; 1 000 m : 4’11’’52 ; longueur : 5,22 m ; triple saut : 11,37 m ; hauteur : 1,42 m ; javelot (500 g) : 21,70 m ; poids (3 kg) : 8,84 m

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