• ATHLETISME/Mekhissi : «Je reste le même»

    Publié le vendredi 21 octobre 2011 sur http://www.vo2.fr/

    Médaillé de bronze aux Championnats du monde cet été, le Rémois vise désormais l'or olympique. Sûr de sa force, il ne changera pas sa préparation pour atteindre ce but

    Médaillé de bronze aux Championnats du monde cet été, le Rémois vise désormais l'or olympique. Sûr de sa force, il ne changera pas sa préparation pour atteindre ce but

     

    Mahiedine Mekhissi participait, mercredi, à la soirée des champions organisée par son club rémois, l'EFSRA. L'occasion de revenir sur sa saison et sur sa préparation en vue des Jeux

     Avant de recevoir les applaudissements de la part des adhérents et des partenaires de l'EFSRA, son club de cœur, Mahiedine Mekhissi, médaillé de bronze aux Mondiaux de Daegu cet été sur 3000 m steeple, nous a accordé un moment dans un coin de la salle de réception du stade Auguste Delaune, à Reims.

    Mahiedine, si on vous avait dit deux ans auparavant que vous seriez champion d'Europe en 2010 et 3e des Mondiaux en 2011, vous auriez signé ?
    « (Il réfléchit) Vous savez, je m'entraîne dur pour monter sur des podiums et gagner des médailles… (Il réfléchit encore) Personne ne peut refuser une médaille. Alors ma réponse, c'est oui, j'aurais signé. »
    À Pékin, votre médaille d'argent a été une surprise pour le grand public. Depuis, vous avez confirmé. Le regard des gens à votre égard a-t-il changé ?
    « Depuis Pékin, j'ai gagné de grands meetings, j'ai battu des records, ça a fait parler de moi. Quand votre visage passe souvent à la télé, les gens vous suivent. […] Il m'arrive parfois de me faire arrêter dans la rue. »

    Et ça ne risque pas de changer si vous glanez l'or olympique à Londres. Allez-vous modifier votre préparation en vue des Jeux ?
    « Non, on ne change pas quand ça marche bien. Je reste le même. Et je laisse tout ça à Farouk (Madaci, son entraîneur, ndlr). Je lui fais totalement confiance. »

    Allez-vous compléter votre staff par un préparateur mental par exemple ?
    « Non, je n'ai pas besoin d'un entraîneur spécifique. On est comme on est. »

    C'est important pour vous de vous entraîner à Reims ?
    « C'est la ville où je suis né et où j'ai grandi. C'est mon camp de base, j'y ai mes repères. Et je suis fier de faire parler de ma ville à travers mes performances. »

    Vous êtes passé par l'Insep l'espace d'une année, puis vous êtes rentré à Reims en janvier 2008. Pourquoi ?
    « Je suis parti à l'Insep pour les études. Une fois que j'ai obtenu mon diplôme, je suis rentré au bercail. »

    Vous pensez déjà à votre reconversion ?
    « Je pense déjà aux JO. Je fonctionne saison par saison. Je ne me projette pas dans vingt ans. Mais ma reconversion se fera dans le sport, dans l'athlé. »

    Changeons de sujet. On sent les demi-fondeurs français, que ce soit vous, Bob Tahri ou Medhi Baala, décomplexés face aux Africains…
    « On n'a pas le même niveau. Vous savez, quand j'étais petit, je voyais toujours les Kényans gagner. Je me disais : ''Mais comment ça se fait ?'' Je me suis alors juré que quand je serai grand, je les battrai. Ce sont des humains comme nous. »

    Comptez-vous, comme Bob Tahri l'a déjà fait, partir au Kenya pour vous entraîner avec eux ?
    « Non, non. Les Africains ont leur propre culture. Ils s'entraînent deux ou trois fois par jour. Ils se lèvent à 5 h du matin pour aller courir. Moi, je ne le ferais pas. »

    Vous avez été parfois l'objet de polémiques…
    « (Il coupe) Quelles polémiques ?

    Après Pékin par exemple (ses performances avaient été jugées douteuses par certains spécialistes)...
    « Tout ça, c'est du passé. je ne veux pas en parler. »

    « Gagny 2011Florence de l'asfi Villejuif sous les 4h !! »
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