Riad Guerfi, à gauche est déjà en tête du peloton sur la piste de Saint-Maur et à mi course. | LP

A l’arrivée, Riad Guerfi (Athlé Nord 77) a la tête qui tourne et envie de vomir. Preuve que l’effort a été intense. Le nouveau champion de France du 10 000m sur piste savoure cet instant de bonheur qui lui ouvre en grand les portes de l’élite de l’athlétisme français. Entretien avec un garçon absolument charmant.

Comment vous sentez-vous après ce titre ?

Heureux et très fatigué. Je n’ai pas mal mais j’ai une drôle de sensation : la tête qui tourne dans les tous les sens. C’est la preuve en effet que j’ai beaucoup donné.

Ca fait quoi d’être champion de France ?

Très plaisir car il y a longtemps que je n’avais pas gagné un titre, surtout chez les seniors. Je ne suis pas un spécialiste de cette distance. Je suis plutôt un coureur de 1500m. Mais c’est un grand bonheur.

Comment avez-vous couru ?

Ce n’est pas bien ce que je vais dire mais j’ai l’impression de m’être baladé par rapport à mes adversaires, franchement. Ce n’est pas de la présomption. J’ai super bien préparé cette course. Je suis parti en stage en Ethiopie. Je restais sur des temps excellents à l’entraînement. C’est grâce à ce stage que j’ai réussi.

Vous avez battu Dris El Himer, le recordman des victoires (8) dans un championnat de France de cross..

J’ai vu ça mais pendant la course, je n’y ai pas prêté vraiment attention. Tout ce que je savais, c’est que j’étais plus rapide que lui. Pas parce que je suis plus fort, j’ai trop de respect. Mais parce que je suis plus jeune.

Cette performance vous ouvre-t-elle des portes pour la suite de la saison ?

Je crois mais je n’en suis pas sûr, que j’ai décroché des minima pour la Coupe d’Europe notamment. C’est bien. J’en suis content.

De quoi avez-vous envie cette saison ?

Faire les championnats du monde en août à Moscou sur 1500m ou 5000m. Je sais que je mets la barre haute, je ne suis rien pour prétendre à cela. Mais je vais travailler pour.

Vous avez envie de dédier cette victoire à quelqu’un ?

Je suis quelqu’un qui travaille seul, personne ne m’aide sinon ma ville (Epinay) et mon club. Mais je dédie ce succès aux gens de mon quartier qui m’encouragent et à Mamadou Traoré. Je sais qu’il se reconnaîtra

LeParisien.fr