• Piétro Ménéa

    Pietro Mennea, le recordman d’Europe du 200 m, décède à l’âge de 60 ans

    Publié le 21 mars 2013 à 14h19, par Rédaction VO2

    L’Italien Pietro Mennea est décédé ce 21 mars des suites d’un cancer, à l’âge de 60 ans. Il est toujours le détenteur du record d’Europe, en 19’’72.

    C’est le cancer qui a emporté l’Italien Pietro Mennea, à 60 ans seulement. L’athlète avait repris ses études après l’arrêt de sa carrière, en 1985, et était devenu avocat et conseiller fiscal, et auteur de 20 livres.

    Pietro Mennea demeura dans les annales de l’athlétisme, pour son exceptionnelle performance sur 200 m, son chrono de 19’’72, qui est resté longtemps le record du monde de la spécialité, et qui est toujours le record d’Europe. Les meilleurs sprinters du monde s’y cassèrent les dents, jusqu’à ce que Michael Johnson le torpille aux JO de 1996.

    C’est un record vieux de 17 ans, une longévité exceptionnelle, que le jeune sprinter italien avait établi en 1979 à Mexico dans le cadre des Jeux Mondiaux Universitaires.

    Mais cette performance avait de suite entraîné de vives polémiques, tant il paraissait peu crédible qu’un sprinter de son gabarit puisse réaliser une telle performance. Pietro Mennea pesait 1.80 m pour 68 kg, et il était le seul sprinter blanc dans une discipline dominée par les blacks, comme on le constate encore avec Christophe Lemaître.

    Pour justifier cette énorme marque, on avait alors pointé l’altitude, phénomène déjà mis en évidence lors des JO de 1968, et aussi l’exactitude de la mesure de la vitesse du vent. Le chiffre de 1.80 m permettait de considérer le chrono comme régulier, mais il semblait qu’il aurait peut-être fallu mesurer une force de 2 mètres.

    Un tel mastodonte chronométrique rivé sur les tablettes saison après saison a aussi évidemment suscité des commentaires peu amènes sur la légalité des méthodes de préparation utilisées par Pietro Mennea.

    Beaucoup plus tard, l’ancien athlète reconnut de manière évasive qu’il aurait eu recours à l’hormone de croissance, mais ceci dans les dernières années de sa carrière, en particulier dans l’optique des Jeux Olympiques de 1984.

    C’est sur ces Jeux qu’il tira son rideau des pistes, après avoir disputé quatre Jeux Olympiques, conquis une médaille d’or, et deux médailles de bronze.

    Il s’éteint ce jour, toujours détenteur de son record d’Europe du 200 mètres.