• Semi Marathon de Paris : Tous les records battus     

    Publié le 04 mars 2012 à 15h45, par Christophe Rochotte
    Stanley Biwott (short bleu) s'apprête à accélérer (Photo JM Mouchet)
    Stanley Biwott (short bleu) s'apprête à accélérer (Photo JM Mouchet)

    La 20e édition du Semi Marathon de Paris restera dans les annales. Outre un record de participation avec 30000 inscrits, les meilleurs chronos réalisés sur ce parcours réputé rapide ont été améliorés. D’une part le Kenyan Stanley Biwott, en pleine préparation du Marathon de Paris est passé sous la barre symbolique de l’heure, pour l’emporter en 59’44’’. D’autre part sa compatriote Pauline Njeri, titulaire d’une référence de 1h08’55’’ a progressé aujourd’hui d’une minute et s’est imposée en 1h07’55’’. Côté français, point de miracles. En l’absence des spécialistes de la discipline, Sébastien Charnay pointe à la 21e place en 1h08’20’’.

    De par son palmarès le Kenyan Moses Mosop, dernier vainqueur du Marathon de Chicago en 2h05’37’’, second à Boston en 2h03’06’, détenteur d’un record de 59’20’’ au semi faisait figure de favori. Or, il n’a jamais été en mesure de jouer les premiers rôles.

      Si durant les premiers kilomètres, sa place à l’arrière du peloton pouvait sembler tactique, il s’avérera  incapable de répondre aux attaques de ses adversaires et terminera au 6e rang en 1h02’’. Cette contre-performance ne l’inquiète pas réellement :

     « Pour moi l’essentiel sera d’être en forme en avril le jour du Marathon de Rotterdam, où je viserai un chrono sous les 2h03’. Sur ce semi, j’ai ressenti les dures séances que je m’impose actuellement à l’entraînement. Je n’avais pas fait de cette compétition un objectif spécifique »

     A l’inverse Stanley Biwott considérait cette compétition comme un test et a surpris. Après un départ relativement lent, où les 19 Africains du plateau auront tendance à s’observer, Biwott se placera en tête avant de durcir le rythme progressivement.

      Dès le 5e km passé en 14’50’’, il décidera d’attaquer. Cela suffira à écrémer le peloton. Seuls deux autres Kenyans et un Ethiopien parviendront à amortir et à recoller au 10e km avalé en 28’30. Ainsi le second 5000 a été couru en 13’40’’. Ensuite ce quatuor évoluera de concert jusqu’au 15e km, doublé en 42’39’’.

      A ce point, proche de la place de la Bastille, Biwott portera de nouveau l’estocade et ses compagnons de route céderont. Seul dans les allées du Bois de Vincennes il se battra contre le chronomètre, animé par la volonté de finir en moins d’une heure.

     Tel était son objectif déclarera-t-il à l’arrivée :

     « Pour moi il s’agissait d’un test avant le Marathon de Paris. Je savais que je pouvais faire moins d’une heure. Je suis content d’avoir battu mon record et celui de l’épreuve. Toutes les conditions étaient réunies. La température était idéale. Il n’y avait pas de vent. Il ne pleuvait pas et je trouve que le parcours parfaitement plat est rapide »

     Désormais, à quoi se résumeront ses ambitions à Paris ? Discret à ce sujet, il préfère ne pas s’avancer et laisse René Auguin, manager d’athlètes, organisateur du plateau du Marathon de Paris et fin connaisseur du marathon se livrer à un pronostique :

    « Avec de bonnes conditions climatiques, je crois qu’il peut terminer en moins de 2h05’ »

     Biwott, fairplay attendra ses poursuivants, afin de les saluer. Il devance Bernard Koech, premier espoir, 1h00’06’’ au sujet duquel René Auguin relate l’anecdote suivante :

     « C’est la première fois qu’il vient en Europe. Son passeport est tout neuf. Je n’en reviens pas » Reuben Limaa, 1h00’57’’ complète ce podium kenyan.

     Plus loin, Sébastien Charnay, 21e en 1h08’20’’ décroche la place de premier français. Satisfait, il revient sur sa course :

     « Par rapport à mon niveau, j’ai trouvé que c’est parti très vite. Avec les féminines, je suis passé au 10 km en 31’23’’. Après, j’ai accusé le coup. Je pensais qu’il y aurait plus de densité. Heureusement, qu’il y avait les femmes sinon j’aurais été esseulé. Elles m’ont motivé à m’accrocher, car elles aussi sont partis trop vite et ont également décliné sur la fin »

     En effet, rarement des féminines prennent un départ si rapide. Au cours des deux premiers kilomètres, elles progressaient à l’arrière du groupe élite.

     

    Toutefois, elles vivront une fin de course terrible, puisqu’à partir du 10e km elles commenceront à décliner. Au final, Pauline Njeri triomphera parce qu’elle s’étiolera moins que ses 3 autres concurrentes.

      A sa victoire se cumulera le record de l’épreuve et un nouveau PB de 1h07’55’’. Elle précède Peninah Arusei, 1h08’12’’ et Sarah Jepchirchir, 1h08’34’’.

     De la sorte le Kenya truste les podiums et son hymne national retentira à deux reprises.

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